Je suis la suite d’eux. Qui étaient la suite eux aussi.
Un samedi sans histoire, comme la plupart des samedis de ma vie. J’ai eu de la chance dans ce voyage. Ou pas trop de malchance. Ça dépend toujours du point de vue.
Mon histoire a commencé sur cette île et j’ai fini par y revenir. Entre les deux, j’ai roulé ma bosse, comme on dit, dans des terres d’ailleurs. Amassé quelques mousses que je caresse encore. Une vie sans trop d’éclats ni trop de drames. Sans holocauste ni lauriers.
Courir après le bonheur, c’est comme courir après le vent, ça sert pas à grand-chose. On a la vie qu’on a. On y fait ce que l’on est. À partir d’où l’on vient. Pour le temps qu’on y est. Pour ce qui est du reste, on en sait moins que rien.
Alors, je ne cours plus. Je marche. Lentement. Pour y mieux voir la beauté du monde.
SUR SEPT MILLIARDS D’ÂMES – Hier, sur l’île de Montréal
Poésie et photographie
(Montréal, Québec)