Stringere (bye bye Sid)

Je ne sais pas à qui la voix, dit Maude. Le péti chien, le péti chat, le boulanger le dit comme ça. Moi je lui achète son pain. Aujourd’hui, ce sera l’avoine, ça lui suffit déjà. Et là je cherche encore les mots. Pourtant y en a tellement autour. Devant, derrière, par terre. Tous ces livres empilés et classés déclassés…
     Clara n’écoute pas. Elle pense au grand champ et aux arbres que son ami avait plantés. À la baignoire comme un joyau plantée au milieu du jardin. Pour les oiseaux, tu dis ? Non, c’est pour moi. Le froid cède au matin et l’été à l’automne. Et puis le printemps a toujours bien préparé mes roses… Lui aussi s’était moqué d’eux d’avoir été si sages. Trop, elle ne savait pas, seulement qu’ils s’aimaient. Et que la dernière fois, ils avaient parlé de patience. Celle qu’il nous faut pour vivre vieux.
     Je n’ai aucune certitude, dit Maude, sinon peut-être un peu le vent…

Photo : AUTANT DE MANIÈRES – 25 avril 2025 * Montréal

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