Là où naissent les bézis

tous les instants y sont
sur la berge et ailleurs

le laid n’est pas sans belle trame
le blanc, le froid, le vent maudit
et j’aime tant qu’il ait écrit
grandir comme l’arbre
sans faire de bruit

quand le temps ne m’attrape pas
je danse au bord de la falaise
où vont les coeurs légers
car là où naissent les bézis
là où les bézis naissent
si souvent, je m’ennuie

j’erre mieux
tellement mieux que je ne cours

avec les pieds ou le coeur et sans chercher
juste un trottoir ou une rive et si je tombe
je tombe clair
au milieu du limon du fleuve
ou du beau grand limon de l’âme

ah! l’étrange
la si belle invention

Photo : OVER THE PARAPET – 9 août 2018, Montréal

8 réponses à Là où naissent les bézis

    • Caroline D – Auteur

      Énigme, en effet…
      Pour le plaisir de la « chanson », j’avoue m’être laissée aller à un calembour, qui sera peut-être moins évident selon l’accent particulier de la personne qui le prononce. Avec le sourire, je te dirai seulement qu’il faut unir le nom avec le verbe accordé auquel il est associé. ;o)

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  1. Hier j’ai traversé deux rivières, à pied. J’ai également rencontré les racines, rideaux tout en courbes, du moutouchi marais, lui aussi la tête au soleil et les pieds dans l’eau. Merci infiniment, Caroline, et bises.

    Aimé par 1 personne

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