Certains grandissent au pied d’une montagne. Pas moi. Moi j’ai grandi en ville, entre le fleuve et la voie ferrée. Un temps qui m’apparaît court et dont je garde peu de souvenirs. Comme du reste, d’ailleurs. Les souvenirs m’échappent vite. Et ma nature est telle que je ne les cherche pas.
Ce matin, le ciel de ma ville est gris.
Ou plutôt blanc. Mais moins que la neige.
Les choses prennent le temps qu’il faut.
Pendant ce temps, la lune s’assoit pour nous y voir.
La lune belle d’entre les nuits.
Et la flétrissure qui nous guette. Depuis rien qui ne soit très grave.
La vie, la mort, comme en rivière. Autant de gouttes vers la mer.
Elle est partie, le lac était tout blanc. C’est si paisible là-bas.
Photo – J. EST PARTIE – 1er février 2020, en revenant vers Montréal
Les choses prennent le temps qu’il faut…
La nuit s’est absentée
Il ne lui restait que la lune à vendre…
J’aimeAimé par 4 personnes
Rien ne finit vraiment, pas même l’existence.
Bise et douceur, Caroline.
J’aimeAimé par 2 personnes
How you reach right into my heart with your words and soften it. Thank you.
J’aimeAimé par 1 personne
et le « elle », le « M. » est partie
au bord du lac qu’elle aimait tant,
ce lac que j’ai vu noir,
que j’ai vu moutonneux,
que j’ai vu bleu acier,
bleu turquoise,
de tant de bleus différents..
ce lac que j’ai vu gai,
ce lac que j’ai vu paisible,
ce lac que j’ai vu triste, aussi..
ce lac qui m’a vue rire,
ce lac qui m’a vue courir
ou chercher des coquillages,
ce lac qui m’a vue nue, aussi,
et, ce lac qui m’a vue pleurer..
mais de tout, le bleu renait…
je te pense, tendre toi
J’aimeAimé par 2 personnes