Tout ça prend la teinte d’un rêve.
Je m’y retrouve, tu vois. Le vieux bois, la vieille grange.
Et le soyeux de l’eau, plus encore que la veille.
Mais c’est sans insister. Tu devrais, qu’elle me dit.
Ne fut-ce mon corps, peut-être que j’irais. Mais il suinte l’errance
comme une boue de marais. Et ne tient de poids que mon âme.
Qui s’éprend encore de l’instant, malgré l’entre deux vents.
Et le sens qu’on y met à néant.
De là le silence, sans doute. Qui surgit malgré moi,
plus farouche qu’avant. Et qui coule et déteint
à l’eau d’autres poèmes. Une tache. Un embrun de naissance.
D’autant qu’il y a dedans, sans que je sache quoi,
quelque chose de tranquille.
Et toutes ces heures à vivre qui en font tout l’espace.
Quand le profond enlace le ciel à en mourir. Et qu’on y
voit les arbres s’éprendre des oiseaux.
En attendant, je ne sais rien. Seulement ce que je sens.
Le vieux bois me le fait. Et le soyeux de l’eau.
Photo – GRANGE * Ripon – Août 2020
Tellement beau…
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Sûrement qu’avec la terre, le soleil, l’eau, l’air et l’esprit je peux commencer à faire quelque chose, se disait-Il. Ce fut l’arbre.
Bise et douceur, Caroline.
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Un embrun de naissance
Une pointe de beauté
sur l’épiderme cosmique
et le néant prend tout son sens
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Soie de tes mots.
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Quand ça me parle autant, une étrange pudeur me fait me sentir comme un intrus dans tes mots.
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