Un autre jour comme les autres.
Et pourtant pas.
La rivière des heures m’emporte.
J’allais vers la montagne
et j’ai bifurqué vers la foule.
J’ai eu envie de nos destins effrénés (je suppose).
Poser mes yeux sur la folie. Au lieu du vent et des arbres.
Va savoir pourquoi. Moi qui pourtant.
Un banc. Et le vent quand même.
*
Un jour on sait
qu’une goutte n’est jamais qu’une goutte.
Mais oh! la douce extase
how sweet the extasy
que celle de n’avoir rien à perdre
sous le soleil de mai.
*
En regardant les autres
je cherche le silence.
Mais quel silence?
Celui derrière le bruit?
Au fond de moi?
Universel?
Celui de la poésie surtout.
Le plus beau et le plus fuyant.
Je reviendrai peut-être
m’assoir sur ce même banc.
Sur le trottoir.
Devant le cafetier.
*
Et je suis allée voir Cécile.
Cécile qui n’y est plus vraiment.
Laissée seule le long d’un mur.
Le monde peut être dur à voir.
Photo : LA PART DU JOUR * Mai 2018, Montréal
Quoi de mieux qu’un banc pour arrêter le temps…temporairement
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Le monde peut être dur à voir, et le silence de la poésie est un refuge…
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Mon maître de qigong m’a appris un mouvement qui parle d’individuation de la goutte à la montée et de la fonte de cette même goutte dans l’océan de ses congénères à la descente, une goutte dans un océan d’amour. Bises douces et souriantes, Caroline.
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peut-être le silence,
le silence du bruit,
pour mieux rejoindre celui d’une autre,
d’une autre qu’on aime tant,
alors reste le regard,
et toute sa tendresse..
merci douce caroline…
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Oui le vent même et l’espace entre les choses qu’il remplit
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