Ça tenait du doré, de la lumière sur le vieux bâtiment. Et je l’ai vu, en même temps que le chien qui regardait l’enfant. C’était facile et bon. Ç’aurait pu être ça jusqu’à la fin des temps. Et ces deux femmes aussi, ensemble sur un banc. Elles sont restées longtemps, sans vraiment se parler. Peut-être une fille et sa mère. La vieille avait l’air d’exister dans la minceur de l’instant, partout et nulle part à la fois. Je connais ce regard. Et la jeune était tendre.
Quatre jours ont passé. Et là, c’est l’épaisseur de l’air et cette odeur de pain qui m’arrive du coin. Et mes yeux sur le ciel, ce rond argenté de soleil qui chauffe la couche de nuages. Ils avaient dit qu’il y aurait de la pluie, mais ils se sont trompés. Et le jardin, qui semble plus profond. Et les feuilles étendues sur la terrasse usée. Un autre jour d’automne qui suffit à me vivre.

Photo : NOS TENDRESSES * Parc Lahaie – Octobre 2021 – Montréal
Lorsque le temps s’arrêtera un jour, ce sera en automne. Dans le souffle de mes désirs à tout le moins.
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Merci pour cette lumière dorée où l’on se sent si bien ….
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sur un trait d’ombre au fond
d’une allée
à figurer le ciel qui se décompose
année après année
l’automne
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l’on se dore, à genoux l’on adore. Merci pour ces instants.
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J’ai bien aimé « l’épaisseur de l’air et cette odeur de pain qui m’arrive du coin » 🙂
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