Parfum de saison

J’ai appris à aimer l’hiver. Appris, oui.
Car c’est froid l’hiver. C’est dur l’hiver. C’est exigeant l’hiver.
L’hiver te demande de t’abandonner. Ou tu le fais, ou tu perds.
Pour le printemps, j’ai rien eu à apprendre.
Quand il revient, c’est l’odeur de la liberté qui monte.
Et c’est gagné d’avance.

I learned to love winter. Yes, learned.
Cause winter is cold. Winter is hard. Winter is demanding.
Winter asks that you surrender. Either you do it or you loose.
As for spring, there was nothing to learn.
When it comes back, it’s freedom I smell.
And I win, no matter what.

carolinedufourmaifivs3

PLUS PRÈS DE LA PEAU / CLOSER TO SKIN – Mars 2016, Montréal

19 réponses à Parfum de saison

  1. La rudesse de l’hiver que je n’arrive toujours pas à apprendre, tu devrais m’enseigner, ça marcherait peut être =)
    En tout cas dans ma Bretagne le printemps semble être bien là et lui je ne sais que l’apprécier

    A très vite

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  2. 'vy

    Je crois que par tes mots tes photos c’est la première année que je prends conscience au quotidien de la dureté de l’hiver, de cet inconcevable pour moi qui ne connaît pas ces rudesses. Marcher par -25, tu nous as fait entrevoir cette possible impossibilité, par qu’une fois les limites atteintes où on vit où on perd comme tu dis.

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    • 'vy

      Farceuse tablette, j’ai voulu corriger, ne serait-ce qu’ajouter à « ce » à mon « parce que » mais hop, le commentaire est parti. Je n’avais pas fini, non mais.

      Juste ajouter que « s’alléger » doit être un mot qui a une plus puissante signification pour toi, ma lointaine, que pour moi qui ait pourtant hâte de me délester de mes manteaux et pulls.

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  3. Tes mots résonnent en moi car je l’ai appris à Chicago durant 9 ans. J’y ai découvert une forme de volupté du grand froid, de sa morsure et de sa beauté. Même si je ne m’y suis jamais vraiment habitué.

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  4. Sobre et superbe ; dans notre ici douillet et mouillé, on n’a pas l’occasion d’apprendre à aimer l’hiver ; on le supporte, on le tolère… même si on l’apprécie, c’est d’une façon un peu molle, lâche –
    même chanson pour le printemps, on en profite sans vrai amour, ni apprentissage, en attendant les grandes vacances.

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  5. gilles l.

    Le texte résume bien selon moi la vie: affronter des défis et goûter la libération. Un jour, un ami à qui je disais haïr l’hiver m’a dit simplement ceci: change ta façon de t’habiller et sors dehors…

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  6. Green Norden

    J’adore le froid qui pique, le ciel si bleu de l’hiver, quand sur les montagnes et jusqu’en plaine, la neige blanche met sur pause les bruits des hommes… J’aime aussi le printemps, mais on doit s’apprivoiser un peu, il m’attaque avec ces pollens 😉 Et surtout, j’aime ton texte !

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  7. J’ai passé un hiver en Europe il y a très longtemps, en grande partie sur le bord de la Manche, près de Boulogne. J’ai trouvé ça plus difficile que mes hivers québécois, dont je me suis ennuyé grandement… le plaisir du patin, de la marche, de la douceur d’une neige qui tombe tranquillement ou encore celle que le vent souffle en tourbillons… Notre hiver a été court cette année, et doux, comparativement aux deux hivers précédents, ce qui ne veut pas dire qu’il ne fut pas désagréable par moment…

    J’aime votre image du printemps qui s’annonce, ce printemps qui se présente comme une récompense à la fin de la saison blanche. Merci.

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  8. Apprendre à aimer le froid, quel exercice difficile ! C’est comme la trop grande chaleur, je disparait, je me congèle ou je sens fondre neurones et cellules en vrac. J’aime la douceur du printemps et la poésie de l’automne. mais je comprends cette force qu’il faut pour s’adapter aux extrêmes.

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