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LA DERNIÈRE SAISON

Et le vent, mon amour
Le fabuleux
Plaider le désir
Tango de bruine
Le côté clair
Le lieu de l’arbre
Propension
Froide de mai
Bleu de gris
Le fard & la corneille
Continuité
Un beau dimanche de mai
Au simple fil
Rainy Morning
Par la joue
La force du tendre
Le glissant
Efface et ventriloque
Septembre sur avril
Petit échafaud
Petits cadavres
Qui sait
À la pelletée
L’anniversaire
Un certain doute
Déjà ça
Mais ce matin
Projection
Nos ivresses
Entortillée

DEPUIS LE TOUT DÉBUT

Vous m’êtes ruisseaux.
Je bois vos mots sur un silence
et je poursuis ma route.

Un dessin de
Jean-Yves Beaujean
(Désert Occidental)…

Douze poèmes inspirés de vieilles photos trouvées dans un grenier de Caroline du Nord

Une collaboration.
Avec l’artiste SUMMER LEE.
À Vezac, en France, en 2019.
Communiqué de presse

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Où que je me sois assis, j'aurais pu vivre là, car le paysage émanait de moi.
Henry D. Thoreau

Avoir un bouc émissaire, c’est ne pas savoir qu’on l’a ; apprendre qu’on en a un, c’est le perdre.
René Girard

Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour cette entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. Jorge Luis Borges

Je n'écris pas d'abord pour créer de la beauté, ou pour convier à une fête de l'intellect, j'écris pour éviter l'écrasement ou l'engloutissement par le manque. J'écris pour trouver un peu d'air. Antoine Emaz

Le bruit des bateaux à monteur stresse tellement certains poissons qu'ils réagissent moins souvent et moins rapidement aux attaques de leur prédateur, ce qui double leur taux de mortalité par prédation, indique une étude publiée vendredi. Agence France-Presse, février 2016

I came into this world, not chiefly to make this a good place to live in, but to live in it, be it good or bad. Henri D. Thoreau

Pour moi, écrire ne signifie pas seulement analyser une souffle, un regard, un voyage aux endroits de l’enfance, un fait, mais aussi analyser les relations au monde des mots d’hier et d’aujourd’hui. En écrivant, je crée un lieu de transbordement où se croisent toutes les impressions ou les expériences d’une journée; je crée une sorte de cosmos, dans lequel tous les éléments s’affrontent jusqu’au moment où la forme – ne faisant plus qu’une avec l’idée – les fige et les réconcilie. Donc, l’acte d’écriture est à la fois fait d’intuition et d’intellect, de griserie et de sobriété, toujours exposé à un déplacement d’accent. Écrire, c’est créer un monde artificiel, créer continuellement de nouveaux modèles, des micro-mondes, en prenant de temps en temps le large, tel un arc en ciel qui s’étendrait de l’infini à l’infini. Friederike Mayröcker

J'avais trois chaises dans ma maison : une pour la solitude, deux pour l'amitié, trois pour la société. Henri D.Thoreau

Alors écrire, en plus ? Cela ne résout rien, ne guérit pas ; je vois cela plutôt comme une mise à plat, une façon d’y voir un peu plus clair, de respirer un peu mieux. Une sorte de prise d’écart, de distance : je ne suis plus muet, j’essaie de dire pour moi et l’autre ce qui, d’habitude, nous fait taire. Antoine Emaz

-

Aussi longtemps qu’un poème aura de beau de n’être qu’une fraction de celui que je voulais écrire, j’aurai le bonheur de chercher celui qui, je le sais, ne viendra jamais.

Si j'étais un arbre

Montréal * Poésie * Photos

La longue veille

Pour Andrée et ses filles, en écoutant du Chet

t’as suspendu le temps
au berçant de la cime

et la vie et la mort
comme toujours et encore
qui restent impénétrables

il est là, l’éternel immuable

Amour de bitume

Photo : AMOUR DE BITUME – Juin 2021 * Montréal

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Publié: 25 juin 2021

Classé dans : MESURES DE TEMPS

Publié par Caroline D

Poésie et photographie (Montréal, Québec)

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