L’essor est lent, la montée paresseuse. Les fleurs du magnolia restent campées dans leur enveloppe. Non, l’hiver n’a pas fini de passer. L’ombre froide finira bien par céder sa place à celle chaude de l’été, mais elle se fait lente la sortie des marais gelés, et grande la hâte de chanter la liberté retrouvée et de sentir l’air qui court entre les fenêtres ouvertes.
C’est que le cycle est si intense dans ce morceau du monde. Tellement qu’encore, malgré autant de saisons à y faire, quand j’avance contre le fouet d’un vent glacial, mon cerveau a du mal à me croire si je lui raconte qu’en ce même lieu dans peu de temps, l’air sera lourd et tropical. Puis quand juillet s’installe et que je m’abandonne dans mon hamac aux vents torrides de quelques nuits, l’idée du froid géant qui parfois nous traverse semble tout aussi irréelle.
La caresse du chaud se fait attendre. Comme celle d’un amant parti loin qui serait revenu dans la nuit sans faire de bruit. Et qu’on regarde se réveiller au matin, tandis qu’il bâille et s’étire pour un peu trop d’éternité avant même que d’ouvrir les yeux.
Dis-moi printemps, mon bel amour, m’aimes-tu encore?
Mais évidemment que je t’aime.
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Photo : SOUVENANCE D’UN JOUR D’AUTOMNE – Sur le mont Royal * Octobre 2015
Être aimée de l’air qui agite les feuilles, de la lumière qui illumine la peau à contre-jour… se vivre en osmose avec ce qui nous entoure. La vie est belle, Caroline
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Il faut réussir son printemps, il en va de la santé de notre coeur en été. Le printemps aime la vie, alors vivons, osons la renaissance… un p’tit peu de chaleur ne serait pas de refus, cependant.
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quelle magnifique photo, l’amour est là, doux , du vent, du chaud, de l’amant..merci caroline pour cette fleur de peau…
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comme toi, j’ai frémi aux chaleurs printanières, et là je souffre du manque de soleil sur ma peau avide……….alors je laisse errer mon regard sur tout ce qui peut m’en distraire………mais l’amant est irremplaçable
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Mon nom est Bond, disait l’un, James Bond. Mon nom est personne rétorquait l’autre. Mais personne ne dit Mon nom est printemps. Et pourtant, ça sonne bien. C’est tentant comme pseudo, après t’avoir lu !
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Oh oui, la caresse du chaud se fait attendre… Patientons avec tes mots et cette si si jolie photo!
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alors une caresse d’ici, fraîche de nuit mais déjà tendrement tiède au jour d’aujourd’hui ;o)
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