Zizanesque

Émile a tendance à se marrer quand il achète son poisson. Pareil quand le soleil se lève dans son petit appartement avec vue sur le cimetière. Il se met là debout devant la toile du moment son pinceau à la main et reste sans bouger au milieu du bordel pendant de longues minutes. Le temps de se rappeler peut-être comment le loup s’y prend pour semer la méfiance entre ses proies de choix et de voir qu’il pleut sur la neige.

Photo : POUR Y VIVRE * Février 2023 – Montréal

2 réponses à Zizanesque

  1. Mon Émile à moi, Titi, ne peignait pas, ne voyait le cimetière que quand il montait tout en haut du village. L’avait vécu une vie difficile avant que je fasse, le premier, irruption dans son existence. Mais ses yeux disaient la douceur, la bonté et, tout au fond, la joie.
    Merci, Caroline, et bise et douceur et sourire à toi et à ton Émile.

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