Les heures

un enfant, tête baissée, qui traverse la rue
un oiseau sur la branche basse
un sentiment diffus
et sous le bureau mes pieds nus, encore froids

la souche devenue légère
emportée par les eaux
et dans la terre après la vague
un trou béant

je pense à la pluie et au vent
à ce qui change infiniment

et à ton âme
qui a touché la mienne

on devient ceux qu’on a aimés

 


Photo : AUTOPORTRAIT ROSACÉ – Avant-hier, rue St-Vallier * Montréal 2019

15 réponses à Les heures

  1. To wake up to these words that open my heart, allow some tears to release, and warm my soul for the day. They bring me right to where I (we all) need to be. I’m sending love and thanks to you.

    Aimé par 2 personnes

  2. on devient ceux qu’on a aimés…….ils vivent en nous, au creux de nos cellules……
    et je pensais à toi tout à l’heure car il semble y avoir beaucoup de pluie par chez toi
    je t’embrasse, caroline

    Aimé par 1 personne

    • Caroline D – Auteur

      Oui, la louve. De grosses inondations. La crue printanière est exceptionnelle après l’hiver très blanc qu’on a eu. Les pluies se mêlent à la neige fondante et l’eau sort de son lit de façon dramatique dans les régions les plus touchées. Le printemps présente toujours un risque, mais cette année, beaucoup de riverains sont durement éprouvés. Je t’embrasse aussi.

      Aimé par 1 personne

  3. c’est beau,
    c’est beau du terrible
    qui peut devenir léger,
    c’est beau de l’autre
    qui devient soi, un peu,
    c’est beau d’amour..

    merci tendre toi,
    des mots, de la photo
    et des bises si douces vers ton réveil

    Aimé par 1 personne

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