la lenteur te va bien
elle se prête à ce ciel, son pesant de gris tendre
ainsi nos assises humaines
semblables à des reines en fuite
leurs champs de ronces en jardins
fragiles d’autant d’argile sèche
et encore tu te souviens d’elle
mais peut-être me parlais-tu
d’un simple rang de pierres

Photo : D’Y GARDER LE JOUR * Juillet 2021 – Montréal
L’exil est émaillé d’aiguillons
Là bas pourtant un point minuscule se dépêche,
Poursuit une ligne de fuite, un horizon.
AmįRlîtOn
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alors l’histoire d’une reine en fuite qu’un œil usé voit s’échapper au loin.
Merci
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L’exil lui va bien.
elle a revêtu la robe grise
d’un ciel d’orage
pour marcher sans se blesser
sur les champs de bataille
où ne restent depuis quelques décennies
que des tôles coupantes
et de la terre sèche.
C’est une zone hostile
entourée de monts arides
que des nations se sont disputées,
pour s’emparer de pierres difformes.
Aucun récit n’a trouvé de scribe
pour raconter à la postérité
ce qu’il est advenu
de la reine en fuite.
Tu te souviens d’elle
ou de son sosie grâce à un journal
dont une feuille entourait les légumes
achetés au marché.
On l’aurait décrite
comme une serveuse
travaillant dans un bar
au fin fond du Minnesota.
Que celui qui la retrouve
lui offre un bouquet de ronces !
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