Je suis bête et sauvage. Et ne me veux partout que le temps d’y passer. Cette peine qui demeure la mienne comme la nôtre. Mon amour de béton et de corps émouvants retrouve sa consistance. Le brun mouillé des rues. Les courbes de la neige, décadente et fondante. Les cailloux répandus pendant la saison froide.
Deux portes. Et toi qui les aimais les deux.
Ne dis pas que j’ai tort ni que j’ai eu raison. Je ne veux y savoir que le temps d’être ici. Et qu’un instant mon coeur n’a de maison que nous. Ma même nostalgie n’est encore qu’une fenêtre d’où y scinder le jour. Je danse la distance qui fait d’elle une amie.
Et sur le coup du vent, charge-moi d’un éclat de cette biosphère. Comme la pluie dans la vitre me dit que je suis vive. Je ne sais qu’à moitié cerner mes dépendances, et voisine comme je peux les ombreux subterfuges. Ma déception perdure mais l’espèce reste mienne. Aussi belle que bête. Bête et sauvage.
je suis bête et sauvage et ne me veux
partout que le temps d'y passer
cette peine qui demeure
la mienne comme la nôtre
mon amour de béton et de corps émouvants
retrouve sa consistance
le brun mouillé des rues
les courbes de la neige décadente et fondante
les cailloux répandus pendant la saison froide
ne dis pas que j'ai tort ni que j'ai eu raison
je ne veux y savoir que le temps
d'être ici et qu'un instant mon coeur
n’a de maison que nous
ma même nostalgie n'est encore qu'une fenêtre
d'où y scinder le jour
je danse la distance qui fait d'elle une amie
et sur ce coup du vent
charge-moi d'un éclat de cette biosphère
comme la pluie dans la vitre me dit que je suis vive
je ne sais qu'à moitié cerner mes dépendances
et voisine comme je peux les ombreux subterfuges
ma déception perdure mais l'espèce reste mienne
aussi belle que bête
bête et sauvage

PHOTO : BLEU DE VILLE – Montréal – Mars 2022
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