Dessus le matin tendre

Les rideaux pour la nuit, la fontaine pour l’eau.
Et le sens qu’on cherche, et pour rien si ça se trouve.
Si tu veux l’overdose, elle est là.
Ailleurs, il y a les saisons.

Il s’est habillé lentement. Parce que la lenteur lui ressemble. Elle, sa mère, lui taira encore le confus. Ce monde sens dessus dessous qui ne sait pas trop où il va. Et c’est ainsi, dessus le matin tendre, qu’ils prennent le chemin de l’école. À pied dans la saison. Viens là, mon hirondelle, qu’on suive les oiseaux. On fera comme le bateau bleu en amont de la vague, on se coulera au vent avec ou sans visage et d’un même coup d’aile, avec rien à offrir que le beau de l’envol. Le temps s’est réchauffé. Les manteaux sont ouverts. En entendant la cloche, il s’élance vers la cour. Je viendrai te chercher. À plus tard, mon amour.

PHOTO : ON VOYAIT PARTOUT DES OISEAUX – Montréal – Mars 2022

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