Pauvre mémoire

cette pièce où tu m’as fait entrer
je la connais mais j’y vais moins qu’avant –

c’était beaucoup d’un coup
de ce noir qui arrache

et je me vois porteuse d’une
mémoire pauvre

d’une bien pauvre mémoire

déjà ce coeur qui toujours me devance

je t’écris d’où tu ne viens jamais
avec le vent qui mord et l’épaule gelée

tout devient plus muet

d’y être l’ombre bleue sur la neige
sans croire ni m’en faire

de marcher dans la froideur qui craque

Photo : HÉRISSEMENT À -41 * Février 2023 – Montréal

2 réponses à Pauvre mémoire

  1. « Il y a chez tout quinquagénaire ou sexagénaire, chez le plus attentif, le plus méticuleux, un petit étourneau de dix ans qui ne vieillit jamais. » Bravo Tristan Bernard !
    Bise, douceur, dans les deux sens du terme, et sourire, Caroline.

    Aimé par 1 personne

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