Dans les petites heures de la nuit,
l’oiseau malmenait le silence.
C’est vrai qu’il est long le chemin.
Celui du vent qui passe.
Et de la rivière, même loin.
Long à s’y prendre le coeur.
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Si dans ta barbe tu t’en souviens un peu, dis-moi
est-ce qu’on s’était déjà perdus quand la nuit est venue
est-ce qu’il faisait si noir qu’on ne s’y voyait plus?
L’aube y prend le matin par le vent et le ciel
et moi je te prends par la joue
Dès que je cherche l’heure, le temps part à mes trousses comme un petit voleur.
Je ne forcerai rien dans un sens ni dans l’autre, j’aime trop la rivière pour ça.

Photo : BLANC SOLEIL * Hier, sur la 148 – Petite Nation
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