Au coeur d’avril

Ce matin encore, je pense à l’écriture.
À toutes ces lignes que je ne laisse jamais partir
parce qu’elles ne résonnent pas comme je le voudrais,
parce qu’elles sont boiteuses, trop imparfaites encore.
Et à toutes ces autres que je laisse partir trop vite
quand mon perfectionnisme m’agace trop.

Et je pense à ma vieille tante aussi.
Qui est maintenant là où elle mourra sans doute.
Et qui réagit plus fort que jamais, qui peine à s’adapter.
Un choc qui me propulse à mon tour dans une sorte de deuil.
Une peine qui vient de partout et de nulle part à la fois.
Je traîne de l’âme depuis deux semaines.
Et ce matin, j’ai vu un peu mieux pourquoi.
J’ai pleuré dans la douche en pensant à elle.
Parce que je la sais qui pleure.

Et quand j’ai levé le store,
j’ai vu le printemps qui s’avance enfin.
Les rues sont sèches,
et les pousses vertes dans les carrés du trottoir
sont plus hautes et plus nombreuses qu’hier.
La vie est faite d’espoir, que j’me dis.

COEUR DE GITANE (2) - Avril 2014

COEUR DE GITANE (2) – Avril 2014

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