Dans l’autobus.
Des regards. Des sourires échangés. Plus que d’habitude.
Une chaleur palpable. Entre plusieurs inconnus.
Je la remarque. Et me dis que je vais l’écrire, en parler.
Puis juste comme on descend du bus, un planchiste qui roule trop vite.
Un coin de rue. Une collision. Une dame qui plonge face première.
Son corps replié dans la rue. Sa canne à côté d’elle. Et ses lunettes, cassées.
Elle nous parle, elle est consciente. Une mare rougeâtre grossit sur l’asphalte.
Un jeune homme glisse un manteau sous sa tête.
On est trois, puis cinq, puis vingt à l’entourer.
Pour la protéger des voitures qui roulent, ou décollent au feu.
La nuit qui tombe. Et les ambulanciers qui mettent du temps. Trop.
Les pompiers se pointent. La rassurent. Nous rassurent.
Et l’ambulance, enfin.
Avant d’être transportée à bord, la femme se tourne vers l’homme au manteau.
– Vous vous appelez comment?
– Dominique.
– Merci, Dominique.
– De rien.
Et le jeune homme repart, avec au bras son grand manteau pâle couvert de sang.
∼
Photo : AMOUR DE RUELLE – Fin octobre 2017 * Montréal
Germes d’humanité en automne. C’est bon à prendre. Merci, Caroline !
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How hearts can touch and yours too, makes me cry.
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Beau geste. J’espère que cette femme s’en est sortie sans trop de mal…
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et cet ange qui vient, juste là,
pour amener doucement ce bout de vie,
tendresse et dureté,
puis, la chaleur d’un geste,
la chaleur des gens..
c’est elle je suis sûre qui va bercer ma nuit..
merci douce caroline
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émouvant et plein d’espoir face à l’adversité………merci pour cette douceur du cœur, chère Toi
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Et l’on parle souvent de l’indifférence des villes, de leur anonymat, d’autant plus touchant que tant d’humanité en émerge, merci de la rapporter si justement.
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Merci !
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C’est un très beau geste.
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