Charles vient de se lever. Debout à la fenêtre, il regarde la cour, le vieux lilas en fleurs. Lou s’approche de lui et glisse une tasse entre ses doigts.
– Ton café, my love.
– Merci.
– T’as bien dormi?
– Oui. Par morceaux, mais j’ai dormi.
Elle retourne à son livre. Lui reste là, sans bouger ni boire.
– À quoi tu penses?·
– À ma mère. Je suis content qu’elle soit partie. Qu’elle ait pas eu à vivre les brisants de cette dérive.
– I know.
Il fait plus doux depuis deux jours. La journée sera belle. Ils ont loué une camionnette pour aller chercher deux petits arbres à la pépinière.
– What do you say we plant the shadbush first? Comment on dit en français déjà… l’amélanchier?
– Oui… Tu voulais qu’on le mette dans le fond de la cour, c’est ça?
– J’aimerais ça, oui. Là où était le magnolia.
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Photo : D’ARBRE ET DE MUR – Samedi – Montréal
De bien beaux mots dont le calme se transmet jusqu’à nos lundis matins plus bouleversés.
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je ne connais pas l’amélanchier mais j’aime bien le nom! ….. je viens de regarder cet arbuste et il est superbe à toutes les saisons! une merveille! merci Caroline ❤
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Bonne idée que de planter un amélanchier là où était un camélia. Les fleurs ne seront pas dépaysées.
J’en connais également deux qui ont renoncé, presque ensemble. Je pense qu’il et elle sont parti-ie sciemment, et sereinement, parce que quand c’est beaucoup c’est parfois juste trop.
Bise et douceur et sourire, Caroline.
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Une forme inédite, qui fait jouer les mots différemment.
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