Lou entre dans la cuisine, les bras remplis de menthe.
– J’en ai déraciné beaucoup. Les grandes marguerites étouffaient.
Assis près de la fenêtre, Charles lève les yeux de son livre.
– T’as bien fait.
Lou dépose son butin sur le comptoir, en détache un brin et va s’assoir près de lui.
– Tell me, my love, j’ai trouvé a piece of paper yesterday où t’avais griffonné « quand le jeu aura perdu sa poésie, on cessera de jouer ». À quoi tu pensais quand t’as écrit ça?
– Au poids des choses, même les belles. À mon rêve parfois d’un sac presque vide et d’une route qui ne va nulle part.
– Sans jardin ni parfum de menthe?
– Voilà l’impasse, dans toute sa poésie.
·
Photo : BORD DE FENÊTRE * Ce matin
Oh que cela me plaît… Oui, oui, oui!
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Alors, Charles lui prit tendrement la main et l’emmena dehors, par le petit sentier de la vie.. En chemin ils croisèrent menthe et marguerites sauvages et ils se sourirent des yeux..
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C’est un très beau texte. Merci!
Bon dimanche!!
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