Presque trois ans qu’on était là ensemble. Dans mon rêve, elle sort de la voiture, s’éloigne, et vacille légèrement avant de s’écrouler. J’ai gémi pour qu’il me réveille.
Sur un plateau grand comme ma main, une feuille de lilas desséchée. C’est cette manie que j’ai gardée d’accrocher le vent aux oreilles des éléphants de verre. On sait bien que la mort viendra. Après c’est une question de tendre.
Ça sert à rien d’appuyer fort, me dirait-elle sans doute. Oublie le cirque. Et tous les clowns endimanchés. Laisse venir. Un peu de sel de nostalgie, un peu de sel de peine. Des morceaux de rose et de gris. Une ligne d’ombre sur la joue. Tout ça fait mouche sur le visage et reste bon pour l’âme. Et puis ça colore le temps. Quant au miracle, il sait quoi faire même sans toi.
Sur un plateau grand comme mon corps, j’ai tendu une part de moi jusqu’à son corps fort et fragile. Et j’ai pensé je t’aime, aussi fou que ce soit.

Photo : LA SUITE – Petite Nation – Février 2022
C’est beau comme l’Outaouais colore tes mots.
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J’aime ! Bise et douceur, Caroline.
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Se dépouiller de tout
Il ne reste que l’amour
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