S’il y a une place au bord de la fenêtre,
j’arrêterai prendre une bière et j’écrirai un peu.
Six heures du soir.
Et l’automne qui fait son chemin.
Le regard d’un homme me dérange.
C’est qu’il y a la manière.
Dehors, les marcheurs accélèrent.
La pluie se fait plus insistante.
L’épaule contre la vitre, je guette l’éclair de génie.
En attendant, la bière est bonne.
Une ale québécoise. À la manière anglaise.
Et l’hiver s’en vient qui me semble impossible.
Le vent qui me mordra les joues, la neige qui blanchit tout.
Comme si la chaleur de l’été effaçait de mon corps
le souvenir du froid. C’est pareil au printemps,
ce mal que j’ai à croire aux lourdeurs de juillet.
D’une saison à l’autre, l’errance qui me tire la manche.
Autant que mes amours.
Photo : ET LA BEAUTÉ DES JOURS * Montréal – Octobre 2022
Si j'étais un arbre 
‘De Schoonheid van de Dagen’
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J’aime beaucoup ce ressenti du temps en suspension
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Oui, en effet, il y a la manière. ..
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Lecteur assidu de « Si j’étais un arbre », j’ai le sentiment depuis longtemps que votre poésie comme en Asie, s’écrit dans l’intimité des saisons. Encore merci !
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Merci, Jacques. De votre présence et votre regard.
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» Vent d’automne
dans le cimetière d’Ise
plus épouventable »
Basho
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