un autre jour à attraper
par la queue
par la tête
ce sera ta fête et la mienne
on ira au bois de Vincennes
avec nos joies et même nos peines
une autre journée pour rêver
surtout pas la laisser filer
oh que non
fleurs de framboise et rigodons
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Pianos et autres rendez-vous
Rire avec elle
nul doute que son plus doux plaisir
était celui de la répartie…
ses mots déjà, quand petites, nous tombions chez elle
« attention d’pas faire des trous dans mon plancher… »
au bel âge de 92 ans
ma belle vieille tante est partie
merci à la Faucheuse d’être passée ô si doucement
sans faire de scène
vrai que quelque 150 000 humains meurent chaque jour dans ce monde
mais là vient de mourir la seule et unique Mademoiselle Audet
reine de la rue Masson et tante bien aimée

en mai dernier… dans le jardin de la résidence… elle ne voyait déjà plus…
elle avait froid, j’ai pris ma grande écharpe… ça lui allait si bien, je trouve…
à Margaret, Isabelle, Sauvanne, Chantal, Céline, et les autres
qui avez ri avec elle au quotidien dans la dernière année MERCI
Silence brodé
Ciel, mon lézard !
Lune de mai
je ne suis pas chacun
des courants de l’amour
méditant le mystère
sur des eaux de bohème
je ne m’attache qu’à peu
m’y voulant tout entière
mon âme souveraine
naviguant sur mes jours
au mouvement des marées
sans mille mers à boire
pour une vie qui passe
et du temps pour la voir
Les espoirs du monde
ça y est
les portes s’ouvrent
les cours vont se remettre à vivre
et les coeurs à battre
au rythme tendre de l’été
on retient juste encore un peu / la joie d’y croire
disons qu’avril / s’est plutôt ri de nos espoirs
mais ça y est
il a fait chaud hier
il fait chaud ce matin
il fera chaud demain
bref, on l’a pas volé, que j’me dis
en m’assoyant dehors avec mon café
et puis
la une du matin qui vient me rappeler ma chance
nos murs debout
Racines et rivages
en revenant de Québec
dimanche
parce que quelqu’un que j’aime
a pensé s’y installer
on a pris le Chemin du Roy
et on est allés voir Grondines
j’ai grandi à Montréal
à quelque deux cents pas du fleuve
et quand je suis sur sa rive
où que ce soit
je me sens chez moi
bercée par le clapotis
le coeur tranquille
j’ai vu voler les bernaches
cher avril
t’auras été froid
mais merci quand même
Le grand parapluie
C’est une merveille d’ignorer l’avenir. Marguerite Duras
elle courait vite
j’avoue
et moi qui ne disais plutôt rien
mais le bonheur t’arrêtes ça où?
bref, v’là le parapluie parti de travers
et son long petit corps attiré par terre
enfin, à la fin
à quelques chaudes larmes de là
grands pas et petits pas
elle et moi ne regrettions rien
Indéniablement
La pluie? Au printemps, les plantes aiment ça
avoir de l’eau sous leurs aisselles… Laurie, 5 ans.
j’y suis allée
malgré la pluie
me rassasier de vent
nous étions peu sur la montagne
évidemment
quand le soleil s’est montré
j’arrivais de l’autre côté
pour une rencontre au centre-ville
j’ai vu des visages heureux
et entendu un homme dire
tout finit par changer