par ma fenêtre, là ce matin
des flocons si légers qu’ils tombent au ralenti
et cette sensation que le monde s’arrête
derrière la maison devant
comme un tableau
un vase clos
et les voilà qui dansent
dans ce souffle invisible qui les meut
et les rend malgré eux
imprévisibles
et nos vies et nos morts
dans ce passage où l’on est
sans le voir ou si peu
elle est si belle la neige
là dans l’arbre devant
qui enveloppe ses branches
comme un gant de velours blanc
et je sais à peine
prendre le monde aussi fort qu’il est beau
et ses flocons qui tournoient
légers, si légers
∼
Photo : BLANCHEUR ATOMIQUE – Hier, sur le Plateau
Je suis sûr que le dictionnaire des symboles en donnerait de multiples à la neige. Mais celui qu’il me plaît de ressentir là tout de suite est celle, celui pour le flocon, que je ne peux toucher. Il et elle disparaissent dès que je les touche. Et si je peux faire mourir en touchant, je peux également faire naître …
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Oui le dictionnaire des symboles répondrait bien en effet, mais en partie seulement à ce beau texte et à cette merveilleuse illustration. Tout s’arrête, comme entre deux mondes avec le risque de chavirer dans l’éternité (toute relative)
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Merci d’avoir partagé ce tableau vivant. Elle est si rare la neige ici.
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profite, douce amie,
profite de ce blanc manteau..
j’aime l’écouter,
j’aime le regarder,
et là, à travers ta photo
(si belle)
à travers tes mots,
j’entends tout doucement le requiem de Fauré,
qui, je ne sais pourquoi, me vient
à chaque fois que je la regarde tomber…
un doux réveil, dans ce blanc manteau…
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Ce requiem est l’un de mes morceaux de musique préférés. Bonne année Caroline !
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Fine shot!
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This brings me to tears, the pain and joy of beauty and the beauty of life, and let me make light of it — all of it is in these words. What a gift. Thank you.
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