Un film comme il s’en fait peu.
Je pourrais parler des images. Du rythme, bien sûr.
De l’intériorité humaine et de l’immensité naturelle.
Mais j’aime mieux citer le faiseur.
Le fossé entre le rythme de la vie moderne
et mon propre univers m’oblige à trouver une issue.
J’ai envie de résister au rythme du monde extérieur
et de lui imposer mon propre rythme.
Je comprends, Monsieur Ceylan.
« grande couverture blanche »
–
Arrivée en silence
Au milieu de la nuit,
La grande couverture blanche,
Absorbe tous les bruits.
Douce et moelleuse,
De tendresse, comme s’ enlace,
Habille, en amoureuse,
Tout ce qui dépasse
Elle recouvre les noeuds les plus obscurs,
Les plis de la terre
Les carcasses de voitures,
Ainsi, les cimetières.
Coeur de la nuit phosphore,
Arbres verticaux d’immobilité,
Accrochés au bord,
Pointés dans l’obscurité,
Leur crinière de branches,
Bardée de neige, qu’on distingue à peine
Sous la nocturne étendue blanche,
Flocons-papillons, de multitude incertaine,
Se pressent dans leur chute lente,
Gommant toutes les limites,
Lointains et attentes,
Déversés, en silencieux rite…
Par centaines de milliers,
De cornes d’abondance ……
Modelé , le paysage familier,
Redessiné en confidences.
Monts et montagnes dévalent,
Et , oublient leurs failles
Que la grande couverture avale,
En négligeant les détails.
Des haillons et des fringues,
Des hêtres, des pins et ormes,
Bientôt plus rien ne se distingue,
Sous le nouvel uniforme.
Les pauvres et les riches,
Recouverts du même manteau,
Les vignobles et les friches,
Voyagent incognito,
Lorsque le blanc s’invite,
Et gomme les différences….
En métamorphose gratuite,
Quand l’hiver s’avance.
–
RC- février 2014
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Merci René… je viens de voir que quatre de vos messages avaient été relégués aux oubliettes, ou plutôt se trouvaient dans les indésirables… j’ai rectifié la situation…
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