C’est pas souvent qu’elle parle autant, Simone. C’était hier, au café. Même qu’elle ruait dans les brancards, pis pas à peu près.
« Est-ce que t’embaucherais un historien, toi, pour enseigner l’éducation physique? Ou un joueur de football pour enseigner l’histoire? Non mais quand même. Dans un monde où la finalité n’est plus l’homme mais l’entreprise, on continue d’élire des clowns ambitieux. Ce que ça me dit moi, c’est qu’y a plus grand monde qui sait réfléchir. Et qu’il est grand temps de donner le pouvoir aux philosophes et aux poètes. Et même là, seulement à ceux d’entre eux qui aimeraient mieux ne pas l’avoir.
En attendant, ça fait longtemps qu’on aurait dû rayer de la liste certains prétendants. T’as fait une émission populaire où tu vendais du rêve? Tu peux pas. T’es à la tête d’une sorte de cartel médiatique? Tu peux pas. T’as une entreprise florissante qui fait travailler des Cambodgiens ? Tu peux pas. Et ainsi de suite, tu vois le genre.
Au final, pas besoin d’éplucher le monde. Il va nulle part, de toute manière. Par chance, ses printemps valent toute l’existence. Et les ruisseaux continuent de couler. Certains même jusqu’à nous. Comme si on était la mer. Un peu naïfs peut-être, mais toujours beaux, les ruisseaux. »
Elle perd jamais tout à fait espoir, mon amie Simone.

HIER, SOUS LA PLUIE
Vu de ce côté de la mer, il va nous falloir plusieurs ruisseaux d’espoir, ce printemps ci…
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Faudrait que Simone vienne nous rendre visite. Le bon-sens tend à jouer à cache-cache par ici. Merci, Simone !
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Ah merci Simone pour ces mots ! Y a des gouttes d’eau qui peuvent tout changer…
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Bientôt chez nous, ici en France, Simone voit clair par delà les océans. Bon. Mais nous sommes encore des êtres humains pris séparément qui peuvent agir en êtres humains les uns envers les autres. Faut pas le perdre de vue, quoi qu’il arrive. Moi, je mise sur les poètes, parce que les philosophes parfois, ils deviennent trop fielleux. L’espoir il faut l’entretenir. Bises à Simone, et à toi, d’ici.
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il y a ceux qui se prennent pour des philosophes, surtout pour de nouveaux philosophes, et il y a les philosophes, ceux qui n’en n’ont pas la prétention… ressemblent d’ailleurs plus à des poètes ceux-là
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❤ Simone
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merci simone, oui, laissons les ruisseaux du printemps nous emmener vers le pays des poètes….et tu en fais partie, douce caroline, de ce pays où l’on se ressource…alors merci….et un doux sourire
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….et elle a bien raison, simone!……des bisous à toutes les deux!
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Ah! M’asseoir à côté de Simone et bavarder…
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les ruisseaux sont pleins ces jours-ci dans notre coin du monde… parfois je préfère leur babillement aux bruits de la rue
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