Aussi longtemps qu’un poème aura de beau de n’être qu’une fraction de celui que je voulais écrire, j’aurai le bonheur de chercher celui qui, je le sais, ne viendra jamais.
*
la neige tombera
la nuit viendra
et ô les jours, oui les jours
chacun qui cède à son tour
et pendant ce temps, mon cœur
oui mon cœur, ô mon coeur
fera bien ce qu’il peut faire
et mon corps pareil
la nuit viendra
la neige tombera
et ô les jours, oui les jours
à coups de pelle et d’amours
est-ce que vraiment je verrai
au fil du grand débarras
l’ombre claire à malmener
d’un tout petit petit choix ?
je sais pas, non ne sais pas
mais qu’il en vaille ou qu’il en soit
je vais coudoyer le vent
quitte à rire de temps en temps
la neige tombera
la nuit viendra
et ô les jours, oui les jours
je vais mourir à mon tour
Photo : QUATRE PASSANTS * Novembre 2018, Montréal
Sûr que le vent aide à la pelle et à l’amour et que tant que l’atmosphère y sera, il ne s’arrêtera pas.
Bise et douce journée, Caroline.
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… je vais coudoyer le vent quitte à rire de temps en temps… je garde 🥰 merci 🙏 pour ce texte, je t’embrasse
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Il est très réussi, votre poème. J’aime son rythme et ses élans de vie.
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Oui coudoyer le vent, au moins c’est ce que l’on peut faire…
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J’adore l’expression « coudoyer le vent » tout en découvrant un verbe nouveau pour moi et si imagé.
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How beautifully you can capture it, this being on the planet. How much I can hear your tender and strong and loving voice without ever having heard it. Thank you for all your gifts.
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Superbe texte, noyé de neige …
Avec en son coeur, un noyau de mélancolie qui brille comme un soleil
Caroline, ce poème est déjà en soi un bonheur
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