Avec les doigts et sans rien d’autre,
on aura déjà un endroit où aller.
Dans la neige. Ou le sable en dessous.
On jouera la nuit noire qui n’y fait qu’à sa nuit.
Pour le sens d’elle qui met au monde. En y mourant de peu.
Je sais qu’il fera chaud sur les matins qui montent.
Et qu’on ira là-bas où on s’aimait déjà.
Le sang glacial même s’abîme –
jusqu’en crevasses dans la brume d’hiver.
Il fallait bien une certaine imprudence
pour y faire se croiser des dizaines d’oiseaux.

Photo : LE SOULÈVEMENT – Petite Nation – Février 2022
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