
De son dos fatigué, il retient la montagne. Le gravier sous ses pieds.
Toujours le sang qui lie. Qui défait, coule et se dessèche. Et l’âme qui met bas. Une écorce, une terre, une racine en attente.
– Le cheval tremble, dit Théa.
On le voit qui hésite, au bord de la clairière. Il est redevenu sauvage.
– Tu y crois, me dit-elle, à cette poudre de neige? Et à l’argile souterraine qui monte à nos visages jusque dans les plis de nos yeux?
– Je ne sais pas, Théa. Mais je pense que le doute est amoureux du vent. Et que comme la belle d’errance, il en éprouve les douces brises autant que les tourmentes.
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PHOTO : AU BOUT D’UN BEAU CHEMIN – Petite Nation – Mars 2022
J’y suis. J’y suis…
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“le doute est amoureux du vent.” Très beau.
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Magnifique
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