Une toile plutôt qu’un poème – je ferais ça, oui.
Mais entretemps, si tu voyais le temps.
La neige qui remplit janvier. Autant de ciel et de béance.
De contours blancs et clairs.
Devant l’ongle tordu, le pardon dans l’oubli.
Rien à voir avec la vertu.
Mon corps y puise au vent des jours.

Photo : LE LONG DU SOIR * Janvier 2023 * Montréal
Un janvier comme un de ceux qui coûtent cher en pigments blancs.
J’aimeAimé par 1 personne
La neige remplit janvier
avec son ciel de béance.
Les contours blancs
avancent lentement,
s’emparent du poème
écrit sur le cahier.
Il en va de même
de ma peinture sur la toile.
C’est le pardon de s’oubli
où s’efface tout ce qu’on écrit
sous la couche blanche, définitivement.
C’est pareil que tout peindre en noir :
tout s’envole sans retour ni espoir :
de toute façon il n’y a plus rien à lire,
plus rien à voir
qu’une feuille blanche, une toile vide.
RC
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est magnifique !
J’aimeAimé par 1 personne
Décidément j’aime beaucoup tes déclinaisons de l’hiver.
J’aimeAimé par 1 personne
C’est un beau poème. Merci, Caroline.
J’aimeAimé par 1 personne