Les hautes herbes

Quand nous étions petites, dans l’est de Montréal,
il y avait de grands champs juste à côté de la maison.
Bourrés de hautes herbes, comme celui-ci.
Pendant quelques années, jusqu’à ce qu’il s’y construise des blocs,
on y a joué, mes soeurs et moi.

Il pleut ce matin. Et elle dort. Paisiblement, on dirait.
C’était un grand pont à traverser, hier.

Les plus forts ne sont pas toujours ceux qu’on pense.
On juge. On méprise même parfois.
Les moins ambitieux. Les moins tapageurs.
Ceux qu’on considère comme moins intelligents que soi.
Ceux qui aiment sans prétention.
Qui donnent sans attendre en retour.
Et qui prennent ce qu’on leur donne, sans plus, avec humilité.
Et vlan!

Ton sac à dos est lourd, je sais.
Donne-m’en un peu, j’ai de la place dans le mien.
Toute cette souffrance qui te tombe dessus.
Et ton courage, je sais pas si je l’aurais.

ENSEMBLE DANS LA FRICHE -  Champ des possibles, Montréal, 12 juin 2014

ENSEMBLE DANS LA FRICHE – Champ des possibles, Montréal, 12 juin 2014

Répondre à Les hautes herbes

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s