Le temps est redevenu glacial.
La météo prétend que mars sera brutal.
Comme s’il fallait le savoir d’avance, pense Lou.
Elle boit son deuxième café en regardant dehors.
Surtout les oiseaux.
Charles est resté au lit.
Ils ont parlé un peu avant qu’il se rendorme.
– J’ai pas de souvenirs de grand-chose, avait-il dit. Ils se
sont usés on dirait, comme un vieux manteau.
Elle sait qu’il pense à son père, à sa mort imminente.
– Oui, la mémoire a le don de s’effilocher.
Elle l’entend qui se lève.
Elle va vers l’armoire et en sort la tasse qu’il aime.
Photo : SANS BOTTINES – Mars 2021 * Montréal
L’attention modeste, celle qui compte.
Bise et douceur et sourire, Caroline.
J’aimeAimé par 1 personne
La mémoire est plus souvent mise à malle que sortie des bagages..
N-L
J’aimeAimé par 1 personne
Moi, c’est l’moineau frisquet !
Le coco du quartier.
Hé Linette ! viens donc tout contre
qu’on s’réchauffe !
J’aimeAimé par 1 personne
Mais cette tasse lui racontait tant,
L’amitié, là-bas, qu’il avait eu
Avec Numa,
Cette amitié intense,
Par-dessus le bleu de la mémoire..
Alors, ce café lui parut si doux, malgré tout..
J’aimeAimé par 1 personne
Ça me plaît d’imaginer la mémoire en manteau usé, rapiécé, troué aux poches, la doublure effrangée
mais qu’on porte hiver et contre
Tous les mots oubliés
qu’on rapetasse l’été
J’aimeAimé par 1 personne