L’oiseau, la rivière et la bride

Sans trop savoir pourquoi, j’aime ces vieux bâtiments qu’on voit le long des routes, ces vieilles granges surtout, de bois gris. C’est peut-être l’histoire qu’elles racontent en silence.

Puis il y a l’oiseau du matin. La rivière, la mer, et le sens du désir. Ce qui n’arrête jamais vraiment, ni du vent ni de l’âme. Et tout ce qu’on fait quand même pour y brider le jour.

J’ai mal à mon monde qui laisse faire les fous. Et moi qui ne sais faire que l’écrire.

Photo : DANS L’ERRANCE DU TEMPS – Avant-hier, sur la route 327

7 réponses à L’oiseau, la rivière et la bride

    • Caroline D – Auteur

      Peut-être.
      Quand même, tant qu’à lui rendre hommage…
      voici son poème au complet.

      HÉLAS !

      Rien ne nous satisfait; nous sommes tous les mêmes,
      Maudissant aujourd’hui les beaux jours du passé;
      Et l’amertume coule entre nos lèvres blêmes,
      Comme l’eau d’un vase brisé.

      Les autres vont jetant leurs rires par saccades,
      Et chaque heure qui passe a pour eux des bienfaits;
      Tandis que de nos yeux, les larmes, en cascades,
      Hélas! ne tariront jamais!

      Sous les coups assurés et rigoureux du rire
      Nous irons au hasard, sans cesser d’être fous,
      Et nous finirons tous comme le chien qui crève
      Sous une grêle de cailloux.

      C’est qu’ils ne savent pas de quoi notre âme est faite,
      Ceux qui blâment ainsi nos âmes de rêver.
      Pardonnons au dédain qu’ils ont pour le poète:
      Sachons plus haut nous élever!

      Germain Beaulieu, 1900.

      Aimé par 4 personnes

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