En revenant d’un moment aux côtés de ma tante
dans un froid moins prenant
qui laissait plus de place pour une méditation tranquille,
j’ai pensé à l’oubli.
Au sien d’abord, celui qu’elle subit.
Elle qui perd sans cesse jusqu’au souvenir qu’elle ne voit plus.
Puis j’ai pensé à l’autre, celui qu’on fait de soi.
Si dénigré de nos jours. Si peu populaire.
Pourtant, il a parfois drôlement le tour
de me rapprocher de son contraire.
Mais je suppose qu’ici encore
tout est dans la manière.
Pendant ce temps, ma vieille tante, elle,
en belle vieille renarde qu’elle est,
est toujours aussi drôle.
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