Efface et ventriloque

Incendiée, la ville, je crois pas.
Mais t’as raison, elle pourrait l’être.

La neige est revenue sur ses pas.
C’était hier.
Éparse et légère mais quand même,
j’ai voulu t’écrire qu’elle se moque.
Comme toi et tes effacements.

Une chose est claire, je lève moins haut les stores
depuis l’absence de la vigne.

Bien sûr, on pourrait supplier.
Mais devant les îlots, on a tenu le fort.

Et où les vaisseaux sont sanguins,
l’histoire prendra son temps.
Depuis l’âme et encore, c’est
ce qu’elle a de plus payant.

Le vent est ventriloque. Et le ciel, son chien.

Photo : C’ÉTAIT UN AUTRE AVRIL, JOUÉ POUR LA LUMIÈRE * Montréal

3 réponses à Efface et ventriloque

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