Crosus

L’individuel, c’est la fascination déchirée.
Non pas apaisée : déchirée.
Pascal Quignard


Et les ombres de plus en plus longues.
Mais le froid sait aussi assourdir la peine.
C’en est un pour les oiseaux de ville, le béton et les chats.
Et aussi pour ce creux de saison.
Dans les jours où ça crie, je me demande où s’en va l’ardeur.
Par chance les feuilles, le flux et le reflux.
Le soleil ne ment pas. Ni l’automne non plus.

Photo – BLANCHEUR D’ALBÂTRE OU UN MATIN D’AUTOMNE – Septembre 2025 – Montréal

4 réponses à Crosus

  1. Avatar de Mylène Gauthier My Gauthier

    Ce qui me fascine chez l’humain, c’est qu’il se croit souvent le seul à pourvoir. Alors il imagine, l’autre comme une île isolée, quand il ne sent pas qu’il peut donner ou comment. Le monde est vaste, et nourrissant pourtant, c’est l’expérience dans le corps que j’ai régulièrement.

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  2. le soir descend

    plus tôt

    avec ce bleu orange

    qui adoucit les visages

    émoussés

    les choses reviennent –

    on dirait

    à leur point de départ

    mais autrement

    comme si la lumière

    elle aussi

    avait vieilli

    (merci)

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